Berlin vs The Wall....

Barack Obama, Berlin, 24/07/2008.

Citation du discours de Barack Obama fait à Berlin le 24 juillet 2008 devant plus de 250 000 personnes :

“People of the world - look at Berlin, where a wall came down, a continent came together, and history proved that there is no challenge too great for a world that stands as one.”

Vous pouvez retrouver l’intégrale de ce discours en suivant ce lien http://edition.cnn.com/2008/POLITICS/07/24/obama.words/ , il résume extrêmement bien le ressentiment du monde envers ce mur, et tout autre mur qui entour l’histoire humaine.

Quelques faits :

Restant du mur, Berlin 2011.

Après la 2^e guerre mondiale, l’Allemagne est détruite, la ville est divisée en 4 secteurs bien définie, le secteur Français, Britannique, Américain et Soviétique. Ce dernier possède une bonne partie de l’Allemagne, mais les alliés tiennent mordicus à garder leur secteur dans Berlin. L’Union Soviétique veut définitivement raffermir son emprise sur l’Europe de l’Est et place un blocage sur Berlin Ouest. Plus aucun camion ou train ne peut accéder à la région, ils sont donc coupés de leurs ressources en nourriture et autres biens essentielles. Mais les pays de l’Ouest décident de ne pas se laisser faire. Les États-Unis, l’Angleterre, le Canada, la France, la Nouvelle-Zélande et l’Australie lancent une méga opération. Ils créent un port aériens et achemine tout les biens nécessaires au fonctionnement de Berlin Ouest.

La période du mur débuta le 13 août 1961, érigé par les Soviétiques pour séparer le coté Ouest et Est de la ville. La raison officielle est que selon les Soviétiques, l’Allemagne de l’ouest n’est pas complètement « de-Nazified », l’érection du mur est donc pour protéger le peuple de toute montée fasciste ! Du jour au lendemain la ville est divisée en 2, les familles sont séparées.

Au cours des années du mur plusieurs tentatives ont été essayées pour le  traverser, allant d’un tunnel jusqu'à un ballon gonflable, tout y est passé. De plus les gouvernements de l’Ouest  prenaient en charge tous résidents de l’Est qui arrivait à franchir le mur. Le métier de passeur était même autorisé et payé par l’Ouest, les gens cachaient des résidents dans leurs voitures ou autre système ingénieux. Si quelqu’un était jugé trop près du mur ou tentait de le franchir, les soldats de l’Est avaient l’ordre de tirée à vue. Le nombre de mort autour du mur est imprécis, les autorités de l’est n’ayant pas rendu toutes les morts publiques, ont estimes toute fois le nombre de victimes autours des 400. Pour en savoir plus sur ce chapitre la meilleure façon est d’aller visiter le musée du mur : http://www.mauermuseum.de/english/frame-index-mauer.html

Pancarte situé à Checkpoint Charlie, Berlin 2011.

Ce musée est situe juste à coté de Check Point Charlie. Ce nom vous est probablement familier, c’est que Check Point Charlie, l’un des points de passage du mur, est devenue un des symboles de la guerre froide. Le 22 octobre 1961 un diplomate américain qui traversait la frontière Est/Ouest, se vue dans l’obligation de subir un contrôle, ce qui violait l’un des nombreux accords du mur. Les américains ont donc envoyé leurs tanks au point de passage. Les Russes ont fait de même croyant que l’Ouest menait une attaque. C’est à ce moment que la célèbre photo ou l’on voit un tank Américain face à face avec un tank de l’Union Soviétique, a été prise. La photo a fait peur à la planète entière et rappeler à tous que la paix était bien fragile. L’incident dura 6 jours et se termina sans coup de feu.

Le mur, Checkpoint Charlie, Berlin 2011.

Le mur  tomba le 9 Novembre 1989 suite à un mal entendu entre Moscou et le porte parole de Berlin Est, ce dernier déclara lors d’une conférence de presse que la frontière entre l’Ouest et l’Est était maintenant ouverte et que tout le monde pouvait traverser. C’était tout ce dont Berlin Est avait besoin, les jours précédents cette campagne avait été garnis de protestation diverses et la tension était palpable suite à la mort d’un autre brave qui avait tenté de franchir le mur. Aussitôt des milliers de résidents ont traversé le mur en toute liberté, famille et amis réunis à nouveau après presque 30 ans. Les médias du monde entier étaient une fois de plus tournés sur Berlin, la chute de l’Union Soviétique s’amorçait.

East side gallery, Berlin 2011

Le mur aujourd’hui :

Le mur est maintenant presque complètement détruit, une section a été conservé dans son état et emplacement  original et sert d’attraction touristique. Situé aux abords de la « Topographie des terreurs », à quelques pas de Check Point Charlie. Une autre partie du mur sert maintenant de galerie d’art, appelée la « East side Galleries », aussi appelée « The international memorial for freedom ». http://www.eastsidegallery.com/ Environ 1 kilomètre du mur couvert de graffitis exprimant toutes sortes de sentiment envers ce mur qui a divisé non seulement une ville, un continent et le monde,  mais aussi  plus d’une génération de berlinois qui voyait ce rideau de fer dans leur quotidiens. Il m’est complètement impossible de passer devant ce mur sans ressentir une certaine frustration due à l’incompréhension devant ce phénomène inhumain. Et ce qui le plus terrible dans tout ça, c’est qu’il y a d’autre mur dans le monde en ce moment même qui existe déjà ou voir même en construction!!!

East side gallery, Berlin 2011.

- West bank : un mur pour séparer Israël et la Palestine;

- Irlande du Nord : un mur pour séparer les catholiques des protestants;

- Cyprus : un mur construit en 1974 pour séparer la Grèce de la Turquie l’île de Cyprus est elle-même sous le contrôle de l’ONU depuis ce temps.

Entre l’Iran et le Pakistan, le Pakistan et l’Inde, entre les deux Corées, entre le Bostwana et le Zimbabwe, ou encore les États-Unis et le Mexique!

Il y en a beaucoup d’autre aller visiter cette page pour en savoir plus.

http://news.bbc.co.uk/1/hi/in_depth/world/2009/walls_around_the_world/default.stm

Prochain blogue on passe à des choses plus amusantes, on parle du « Street Art » qui envahit Berlin et face auquel les autorités sont très libérale et même encourage ce mouvement. Et aussi à propos du night life unique à cette capitale.